La Sagesse des Abeilles : Première leçon de Démocrite / Théâtre

Date: du 20 avril 2024 au 20 avril 2024

“Du théâtre politique ou social, on connaît. Mais de la philosophie dans nos théâtres? Plutôt rare… Et pourtant, La sagesse des abeilles fait mouche (excusez-là!) et le mélange est onctueux. […] Un dispositif quasi hypnotique, étonnamment sobre, où l’homme et la ruche ne font qu’un.” – Jean Siag, La presse, 12 septembre 2012

De JEAN LAMBERT-WILD, MICHEL ONFRAY, LORENZO MALAGUERRA, JEAN-LUC THERMINARIAS et FRANÇOIS ROYET – France

Première nord-américaine

Une présentation des Escales Improbables de Montréal
et de l’Usine C

Imaginez 20 000 abeilles sur scène, seules actrices vivantes d’un spectacle qui leur rend hommage, mises en exergue par le très beau texte du philosophe Michel Onfray écrit pour l’occasion. L’orchestration scénique de Jean Lambert-wild nous ouvre les portes d’un monde étrange et nous invite à prendre conscience du deuil qu’il faudra porter si les abeilles continuaient à disparaître. Cette amnésie qui fait perdre aux abeilles le chemin de la ruche, les laissant mourir hors de chez elles, fait écho à l’amnésie qui frappe les hommes, aujourd’hui souvent bien en peine lorsqu’il s’agit de «converser» avec un monde qu’ils habitent sans plus le contempler.

En prenant la forme d’une réconciliation nécessaire entre l’Homme et le vivant, le spectacle nous rend un univers tout empli du vrombissement d’abeilles qui tourbillonneraient en nous et en-dehors de nous comme les atomes rêvés par Démocrite, nous laissant les oreilles bourdonnantes du murmure de la conversation de l’homme avec le monde, et de l’homme avec lui-même. La disparition des abeilles – à la fois sentinelles et pollinisatrices indispensables à notre survie – signifierait une lourde menace pour l’humanité tout entière. La République des butineuses fait figure de modèle à méditer pour la société humaine. Dit par Michel Onfray, le poème est traité par couches, tel un matériau plastique auquel la musique de Jean-Luc Therminarias insuffle une stratification rehaussée par un souffle électro.

« Notre désir de conversation, il s’adresse non pas entre des acteurs et des abeilles, il s’adresse entre des acteurs, dont certaines sont des abeilles, et des spectateurs. » dit Jean Lambert-wild.

Mais comment faire travailler dans le même espace les Hommes et les abeilles ? La solution imaginée promet d’être surprenante…

Avec les voix de Michel Onfray, Sam Ashley, Jacqueline Humbert, David Moss, Stéphane Pelliccia, Ania Temler

Texte : Michel Onfray
Direction : Jean Lambert-Wild et Lorenzo Malaguerra
Musique : Jean-Luc Therminarias
Percussions : Jean-François Oliver
Images : François Royet
Lumières : Renaud Lagier
Costumes : Annick Serret

Coproduction Comédie de Caen-Centre Dramatique National de Normandie, Théâtre du Crochetan, Suisse

Avec le soutien du festival Les Escales Improbables de Montréal, de l’Usine C, de l’Agroscope Liebefeld-Posieux ALP (Suisse), Eidgenössische Forschungsanstalt (Suisse), de Wild Touch (France).